Nouvelle #4 / Athènes

Me voici sur le continent pour 3 semaines ! Sur la route, je vais voir ma cousine germaine (du coté de ma mère) Bénédicte et son époux Lakis Agorastou qui habitent Drama, en Macédoine. Ils me font découvrir leur ville et leur région (grottes, monastères, carrières de marbre, théâtre antique de Filippi... c’est magnifique !) Nous partons ensemble pour Athènes, et sur le chemin le choc des Météores !... une soixantaine de pics rocheux, une vingtaine de monastères dont quelques-uns se visitent, un site classé datant du 11ème siècle. On est au cœur de la Foi Ici... tout est possible... COVID oblige, moins de touristes que d’habitude... c’est juste magique ! Et au monastère de Stefanos que nous visitons, une exposition sur les héros de la révolution avec Kanaris bien sûr !

Je vais passer 5 jours à Athènes, que je découvre VRAIMENT avec ses vieilles pierres et ses rues toutes graphitées ! Et bien sûr toujours sur les traces de Konstantin Kanaris ! Elena Konstantara, présidente de l’association les amis de Psara du Pirée, rencontrée lors de la fête de Psara début juillet, m’avait parlé d’une église et de la maison de Kanaris dans le quartier assez populaire de Kypseli. (Κυψέλη)

Katarina Fragopoulou, guide scout que nous avions rencontré avec ma cousine Anne Langhade lors du voyage de 1985 et avec qui nous avons entretenu une correspondance pendant plus de 35 ans ! me propose de m’accompagner sur le site. Nous y allons avec son époux Platon (cela ne s’invente pas) qui est photographe.

C’est un vrai bonheur de découvrir le lieu où les époux Kanaris ont vécu jusqu’à la fin de leur vie. Leur maison a été remplacée par un building en 1967 mais il y a une plaque commémorative (56 rue kypseli). Il reste surtout à quelques dizaines de mètres, l’église qu’ils ont fait construire en 1873, en l’honneur de tous les apôtres. En effet Konstantin avait fait vœu si la Grèce devenait indépendante de construire, comme à côté de chez lui à Psara une église consacrée aux apôtres, Άγιο Aποστολο... Elle est très jolie, située dans la rue Soumela et pendant le peu de temps où je suis restée, j’ai vu des personnes venir se recueillir quelques instants. À quelques centaines de mètres, la place Konstantin Kanaris, avec une statue installée en 1878... je ne la connaissais pas, c’est une belle découverte ! Sur la place, des kafelion, cafés dans lesquels les grecs se retrouvent... Le quartier est populaire et ressemble bien à Kanaris, humble et proche du peuple... il y a aussi la rue Kanari dans le quartier très huppé Kolokani... c’est étonnant ce contraste, homme simple et homme d’état... c’est d’ailleurs ce qui touche les grecs je pense... son cœur est conservé au musée historique national... quelle fierté nous pouvons avoir... je découvre aussi au fur et à mesure de mes balades d’autres portraits et statues de lui dans Athènes !!!

Le lendemain de cette belle découverte, je retrouve notre cousine Elini Kanaris qui est descendante elle aussi de Lycurgues. Nous allons au premier cimetière, (l’équivalent de notre père Lachaise à Paris) sur la tombe des Kanaris... un beau moment :)

Mon mari Vincent arrive demain pour une virée dans le Péloponnèse 🎶 et nous passerons à Nauplie , où il semblerait que Konstantin soit aussi passé... 😊